L’âme ne peut survivre, ayant si souvent faim dans ce nouveau régime comme il le fût dans l’ancien. La bourgeoisie sectaire conclut alliance avec l’Infâme Secrétaire Perpétuel de la Religion et des Riches Lieux. Dès lors, l’inégalité sera l’origine de la nouvelle évolution.
Il faut le dire : aujourd’hui, toute autorité est ruinée. Toute autorité et toute confiance. Hommes de lettres, nous sommes surexcités car nous apercevons une évolution possible, élargie à toutes les générations du peuple. Tribuns de l’émeute voulant dire amis du peuple.
La révolution n’est pas un mouvement politique. Elle est l’ombre portée sur le vif éclat de la lumière de l’évolution. Et cette ombre plane comme un paradoxe historique, celui d’être dirigé par des gouvernements incapables, sinon aptes à digérer impunément les biens sacrés du peuple. Alors, dans la nuit, qui donc n’entend point cet orage qui s’avance contre les révérences hypocrites, contre les scélérats ahuris et sous influence de leur clientélisme, contre les barons réactionnaires ? Les vaniteux, ne pleureront-ils pas, lorsque tout ce qui leur est divin tombera du ciel, quand, cherchant dans la terre une justification et des racines, ils n’y trouveront que des interstices pour y mourir ? Continuer la lecture de « Avis au Peuple »
Ennemis intérieurs
Comme ses glorieux aînés (1793-1794), le Comité de Salut Public considère la révolution en tant qu’institution extraordinaire pour contrer l’idée d’acheter le silence et la paix des citoyens à n’importe quel prix. Nous avons tant d’ennemis à vaincre pour que la République Libertaire Égalitaire et Fraternitaire puisse retrouver son trône légitime !
En ce jour ils sont à l’intérieur, sur ce territoire, eux qui ont ignoré délibérément les lois fondamentales pour défendre leurs intérêts particuliers, ceux qui accaparent entre, entre toute transaction et tout échange, les taxeurs, les racketteurs, les profiteurs, les « entre-preneurs », les ennemis contre-révolutionnaires (parmi les premiers n’y eut-il pas les » révolutionnaires » industriels ?), ceux qui font des lois pour se protéger de la Justice, les indifférents même qui préfèrent se terrer dans leurs petites certitudes, leur petit confort précaire, qui choisissent de fermer les yeux devant la vérité. Et si cette vérité hurle et siffle à leurs oreilles, ils bouchent leurs tympans. De cette vérité devrait découler une démission sur-le-champ de l’exécutif et du législatif qui ne représentent plus aujourd’hui que 20% au maximum de sa population (De cette quantité restante, de ces bases partisanes, combien de leurs dirigeants sont-ils mouillés dans la corruption et les affaires ?) Continuer la lecture de « Ennemis intérieurs »