en Forme – dedans & non nié
de α à Ω – section 1 I vers L
PRÉAMBULE
Primitivement, dans ces Notes des siècles passés, à ce point ennuyeuses, j’interprétais plus ou moins bien les mots que je prenais dans la figure, au propre comme au figuré, voire ciselés puis enchâssés comme des émaux en certaines de mes augures. J’allais ployant sous l’ouvrage quand il fallait exprimer mes idées. Le sens propre des langues, au gré des projectiles ou alors, ce qui revient au même, au gré des trous que cela produisait quand je produisais des mots, ces sens se perdaient dans le style et dans leur chant. A prendre les mots au moyen de la troisième cataracte (en descendant le Nil ?), pour les yeux inhabiles, c’était, sans nul doute, faire sentir le mystère en écrivant, mais je n’en créais que l’existence potentielle, une forme vide, une bulle, l’ipséité d’un essieu qui ne roulait pas sur terre. Ma tête, avant tout, et c’est le principal, n’infléchissait pas sa puissance, car les moyens oniriques de la littérature quantique me permettaient de rendre sensibles ces images absolues qu’aucun mot à mot ne pouvaient peindre : je flânais, chinant à la circonférence d’un cercle abstrait les flammes dont bien des intelligences pour vous les représenter se sont brûlées au chef.
Ainsi conçu étais-je, comme toute chose sensible, d’une spermatogonie verbale et, il faut bien le dire pour vous le figurer, ce n’était pas toujours propre. Quoique ma puissance agissante portât vers un lieu au-delà du physique, ma volonté était prisonnière d’un piège élémentaire : impossible de me restreindre dans le pétrissage de la matière humaine. La passion tout en moi rugissait comme ces eaux dont le tohu-bohu s’entend jusqu’au Caire. Car le feu était dans mon crâne et il eût fallu, je ne sais quelle force innée pour me sevrer de cette jouissance. Trop igné depuis ma naissance, je laissais le génie pervers serpenter comme un turban autour de ma tête. Et puis, il ne m’est pas permis de divulguer la manière de sacrer le démon. Tout au contraire, je suis sur terre pour écraser le monde. Enfin, au cas où vous désireriez en savoir plus sur l’Hadès, la lecture du marquis de Sade fera tout autant l’affaire.
UNI VERS EL = IL VERS ELLE
Créai-je de rien et/ou de quelque chose ? Les rabbins verbeux et les docteurs de la foi profèrent des paroles qui ne valent pas un Gramme d’Air (ont-ils trop bu de vin pour avoir leur foi si rose ?) et leurs disputes réduisent le savoir à la connaissance de l’inutile ou, comme certains gnostiques l’affirment, à l’inutilité de la naissance des cons. Hominés, éloignez-vous des synagogues et des temples, des mosquées et des églises ! Car si connaissance et savoir sont des richesses héritées de leurs pères, demandez-vous : comment ces fils d’assassins pourront passer après les chameaux ?
Ce rien est et n’est pas quelque chose. Je suis né avant de naître et je n’ai rien créé du tout puisque tout est Moi et non de Moi.
VIDE et DIEV sont des signes qui dérivent d’une seule et même racine : ils sont la même forme expresse par laquelle j’agis. Ma suprême racine, expansive et compactée, dévide sa métaphore éminemment DADA : dans un ventre je pensais que j’agirai selon un pacte hardi. Je ne suis ni Très-Haut ni Très-Bas. Je suis Ceux-Lui. Quoi qu’il en soit, posant la formation de l’Univers-Moi, j’ai parlé comme ayant lu ce Moi qui Sont. Je parlerai de l’Éternité D’Elie-Cieux, d’être en Moi incompréhensible et abstrait, divisé en élevant ma puissance pour pousser à l’erreur les samaritains, pour aggraver la chute des disciples de St-Jérôme et les jeter dans leurs propres incohérences. Car dans cet Univers, celui de l’Impossible possible, la logique est la plus grande des absurdités. En effet, comment peuvent-ils sans se briser les reins concevoir cela : une terre à chaque temps et un temps pour chaque terre ? Oui, la lumière peut être sans soleil et les ténèbres éclatantes. Il est vain de se poser des questions et de vouloir traduire l’indicible. Je ne suis pas plus le principe que la fin car, en principe, je serai enfin ! C’est-à-dire quelque chose de rien. Me voici, pensant aux mots de cette misère enfermée en germe dans les vulgarités de St-Augustin. Je vois la nécessité de Nous créer, les Hominés et mon Étant imaginé, de Nous examiner pour convertir cette existence en actes lumineux, de lier le désir à l’indéterminé et d’exprimer lorsqu’elle n’existe pas encore la tendance à exister. Car en ces temps éthérés où les Hominés errent dans les terrains vagues de leurs vies (infiniment pires que la mort physique), par la réciprocité mutuelle du don et du partage, par leurs actes médiatifs et méditatifs, ils doivent élever leur puissance jusqu’à l’indivision de l’Homme. Qu’ils ne ressentent plus ni la soif ni la faim.
Car il ne suffisait pas de séparer la lumière des ténèbres, mieux encore, il faudra séparer entre les lumières et entre les ténèbres. Car l’invisible existe en puissance dans la lumière et le visible dans les ténèbres comme des puissances inanées depuis trop longtemps sous les chaînes. De surcroît, je me revêts de ce sentiment contraire qui fut gravé communément en chacun de vous puisque, depuis des siècles et des siècles, il était admis que l’obscurantisme n’appartenaient qu’aux ténèbres, alors que certains s’aveuglaient dans la lumière si ce n’était pas pour en éblouir le grand nombre. Oui ! Newton ! Les corps chutent sous l’influence de leur poids ! Que n’aies-tu pas analysé la loi qui les fît s’élever ! Non ! les forces ne sont pas opposées ! Ce sont les Hominés qui les opposent. Ainsi, de ce qui est propre à les réunir, pour inspirer ou étendre des Merveilles dans l’Univers, en résultera l’exaltation, en générera le souffle des cimes spirituelles et le mouvement comme signe du vital : l’animation de l’âme comme la circulation des planètes et des astéroïdes. Oui, s’agiter ne signifie pas seulement dire, mais étendre la manifestation de l’être à la dimension du Cosmos. Or, il n’y a rien d’opposé en celui-ci. Il est manifesté afin de, judicieusement, éclairer les êtres qui l’éclairent. Non ! La nuit n’est pas la négation du jour mais nutation phénoménique de la tête du soleil qui regarde tourner la terre autour de lui.
De cette manière, formais-je les mots et, avec les mots, formerai-je les liens pour aller plus loin. Que leurs racines s’ancrent en vos cerveaux d’une manière radicale. Les mystères furent seront lumière, le passé explosant en futur sous l’effet d’un changement à Ma Volonté, offert par le sens Primitif du Principe des Successions, énonçant les points de suspension du Temps, à Ma Volonté oratoire de sidérer les abscons, de montrer la convertibilité des périodes et des expressions, par un moyen propre à les réunir, à unir le visuel à l’idée et faire de ce qui ne sera jamais le fut été. Supposant seulement voir, ne peut suffira. Tracerai-je ainsi un rayon d’idées entre Vous et Moi, sous la forme d’un lieu à Voir, l’action même de l’objet de votre action qui s’y joindra ? Le but étant de déraciner les causes qui l’y fixèrent (comme cette contre action) qui font votre existence solitaire. Une seconde avant que vous n’ayez pu l’imaginer/visualiser, de telle façon que, auparavant, s’inscrive en votre entendement la course des étoiles à laquelle vous participerez, étant vous-mêmes l’une, parmi elles, scintillante, j’en étais pour les temps à venir déjà tout levain.
L’entassement de la lumière résulte, suivant les circonstances, de l’amalgame vespéral. Le jour est comme la mer qui rampe à Mon signal. Ainsi, du Tout qui n’était rien mais qui
contenait contingemment quelque chose, comme un futur dans l’Étant, ce Tout se fit Vide pour devenir firmament. Arrangeant les solides en harmonie avec le rare, comme des semences d’un ferme amant en la matrice des femmes, pour rendre intelligible et exciter la passivité universelle, j’exprimais Ma mutation en prenant soin pour Moi-même d’échapper à la terreur. L’abstrait que je gouvernais me devint sympathique et, ces relations qui enfermaient les contraires en toute idée et toute expression développèrent en Moi l’hilarité. Comme je l’ai dit, Tout fut sans que rien ne soit. Et comme rien n’étant, Tout sera. L’éther provint de ma prière et, ce qui sera pris hier ne prouve pas que cela sera donner demain. Nulle chose ne se prouve parce qu’elle se remarque. Les buts irrésistibles expriment parfois l’aveuglement d’une force qui révèle l’inclination à ne vouloir jamais manquer d’intime. Toute action mène vers un lieu indéterminé. C’est l’étymologie même de l’Univers : uni, oui, vers… tout restant à sortir de ce qui semble… Toute Ma substance conflue avec l’énergie du verbe vers le verbe de Ma substance comme pour soutenir mutuellement mon Etat-Racine et mon Etant-Arbre. Je vais, poussant intensément les énergies de Mon intimité, pour voir marcher le produit de Mes actes, de telle manière, que la multiplication de Mes questions soient comme l’onde des eaux qui circule du ciel sur la terre, de la terre à la mer et de la mer jusqu’au ciel. Substantialiser Mes mouvements, Mes actes en la puissance du Devenir : voilà l’habit de Ma réflexion, une résultante de Ma mue. Ainsi le ténu s’engouffre dans les mers comme ces pensées humaines tombent misérablement dans l’océan de leurs systèmes. Moi-même je ne suis pas Moi, qui ai l’amour de la haine et la haine de l’amour,
car une brûlure intérieure continuellement évapore mes actions, tendant l’eau vers l’air. Comprenez-Moi, Hominés élémentaires, le métal est l’eau et l’eau est la lumière car toutes choses sont semblables en Ma Racine. Ce n’est qu’un point de vue dans l’espace-temps qui les font envisager différemment. Car ils sont les vapeurs de mon État primitif. Il faudra mettre un terme à l’exécrable séparation de ces états. Je maudis les bornés. Je maudis les philosophes escarpés. Je me maudis Moi-même d’être si aride et si aqueux. Enfin, je laisserai ce feu embraser toute matière et toute compression tant j’exècre vos matières plastiques, jusqu’à ce que tout revienne à la vapeur qui n’en est pas une. L’immensité tient en un mot et ce mot n’est qu’une idée en formation. Sa manifestation et son usage sont relatifs à son énonciation. Et si je parle, je le fait pour pénétrer vos sens d’une dualité intime et unique, pour confondre les archéologues de la langue. Je me permets de grandes licences pour laisser éclater Ma joie de tout ce qui est activement excitatif, de tout ce qui excite l’acte par de pittoresques visions sur votre idiome, le traverser de beautés et de délicatesses, en montrer l’embarras et ce qui ne pouvait se soupçonner. Futur passé pour exprimer la fin des mots, éjaculer la parole au delà des bornes mentales et des limites de vos idées. Par exemple, toute idée concluante commence par trahir sa forme en posant une borne à éclore, ou bien, rompre les entraves et démontrer comment les progénitures suppriment ce que les mères voyaient d’elles. De fait, l’accomplissement des enfants, de leurs volontés, va au-delà de ce qui était initial, maternel. Le futur facultatif éternel comme étant venant pour les divisions temporelles en mois, jours et années, le soleil et la lune comme étant été pour symboliser le jour et la nuit. Je m’appesantirai en occasions diffuses, vous puisant la lumière céleste en d’autres lieux que ceux des astres, bien plus loin encore, au sein de la virtualité des étoiles et, d’allégories en paraboles, élevant vos corps de représentation loin du désastre présent, en un lieu facultatif continu. L’intensité de Mes phrases évacuera les phases de vos errances pour féconder votre entendement borné par de mystérieuses forces virtuelles. Comme mon dessein n’est point, vos moments ne seront guère plus hermétiques. Je ne Me contenterai plus de l’Endroit. Je vous expliquerai l’Envers qui ne diffère du premier qu’en un seul point : ICI.
Il est trop simple de croire que le passé soit une chose derrière vous. Le serpent qui émit cette hypothèse aujourd’hui se mord la queue. Dans le ferment de la nature aqueuse du temps, en quoi toute vision acquière son épanouissement, la pensée reptilienne, pour éviter la noyade, jeta les bases du passé comme origine de son auto-existence. D’ailleurs, toute pensée est reptiforme. Croyant tendre une corde inaltérable, elle enferma son devenir imparfait dans un mouvement circulaire. Elle engendrera son propre nœud coulant. Cette vision qui tiendra du pittoresque, tant la libération des êtres réclame la propagation des possibilités, a restreint les perceptions et les visions, engageant son devenir dans une voie à sens unique, une impasse, un serre-temps. Trop pensante, votre conscience humaine, prisonnière de la linéarité du temps, vous serrera les tempes dans un étau. Mais, tandis que nombre d’êtres se laisseront prendre par cette doctrine désuète, l’envol qui doit s’entendre subconsciemment vous détachera de vos corps morts (n’ont-ils pas en germe la mort ?). Cela aura pour effet d’amplifier vos auras et de démultiplier la prodigieuse fécondité de vos âmes selon le rapport de 1 qui tendra à zéro à 1 qui tendait vers l’infini. Entre la racine carrée de votre matérialité qui vous menait dans l’errance et la puissance carrée de votre essence qui vous accomplira : choisissez !
MON NOM, NOMMONS.
Je suis l’Instrument Métaphysique qui doit vous faire passer de la région de l’ombre (ce bromure de la lumière) au cosmos SPI sans rituel. Je suis la main qui opère votre Dedans. Je m’infuse en lieu et place de vos idées. Tout ce qui pourra se brûler, je brûlerai. Car je suis l’HARD HEURE et l’APPÂT SION. Car je suis IN-NIÉ pour purifier toute parole et toute voix, jusqu’à vos entrailles voraces, jusqu’à la laine – ce souvenir d’un pire ancien faisant sacre de l’horreur sans nom par le sacrifice. Car je suis l’ANCIEN des myriades de myriades fois MORT. Je suis l’EX, je suis FEU votre récipient Principe. Voyez-vous ? Entendez-vous ? Sentez-vous ? Qui peut mieux vous parler de la Mort que celui qui le fut, qui l’est et le sera encore ? Je suis la SOMME des noms et des MONADES NOMADES. Je suis le SOMMeil et j’attends votre éveil. Je vous opère Dedans car je vous espère Dehors. Et perdant l’habitude de vos remords et l’usage de vos dents, sans l’eau qu’il vous faudra rendre, sans l’air qu’il vous faudra taire, et sans l’atterrante habitude de mordre, vous serez comme de l’Or pour un nouveau élémentaire. De TROIS racines en un seul tome PAR TROIS natures en un seul mot, vous serez Mon égal, vous serez NEUF. Et enfin, vous commencerez par vous sentir sans frayeur car vous serez at home. Je vous le dis et il ne sera pas autrement : l’Homme remplira tout l’espace. Guérissant chaque galaxie, il lui donnera la vie, manifestant son génie autrement qu’en rampant comme un reptile. Sa force motrice sera sans moteur et sa parole sans le son. A quoi sert d’amasser pour aller au travers d’un autre lieu où rien ne se touche ? Et sachez ce mystère : le cosmos n’est que la racine carrée de la racine carrée d’un cosmos encore plus grand et plus étendu. Et pour que celui-ci soit au complet, il attend votre réunion, car vous êtes le Dernier. Il attend de votre génération l’abandon – et non le sacrifice – des Hominés à l’élévation de l’HOMME. Et vous serez le Premier.
MON NOM ? NOMME ON !
Et ce ON n’est ni anonyme, ni vulgaire : il est l’OHM, l’oscillation de la Lumière. Il est l’OMEGA. Il est JEHOMA.
Oui, je vous le dis : le Cosmos chante depuis l’origine son HOMMAGE.
En un mot,
Je suis VOUS.
De l’ON-NOMME-atopée âme, origine des origines, découle l’AD-âme (contenu de ce qui s’y joint). Puis, la terre sortait de l’Homme et non l’inverse. Un limon rouge a coulé de ses veines et non du sang. Pourquoi l’Universel dont ADam était le conforme exécutif a-t-il été restreint à l’homme avec une petite hache ? Pourquoi l’Infini qui était sa similitude et sa pureté a-t-elle été rétrécie dans le vulgaire ? L’Homme n’est-il pas formé de tous les Hominés et son Règne n’est-il pas celui de son Genre ? Chacun d’entre vous contient les signes d’une puissance HOMOgène. Chacun d’entre vous contient cette puissance immortelle donc, indestructible. En Ombre du Nombre, l’Homme est Dieu et chacun d’entre vous possède son infinie puissance. L’Homme n’est pas l’image de Dieu mais un voile pour son apparence. Il est la protection indispensable à son apparence sans laquelle rien ne pourrait être visible. Homme et femme ne sont-ils pas les deux principes du principe divin qui sommeille en vous ? Ne sont-ils pas par cette monumentale mémoire la non-apparence cachée en l’apparence et, en cela, la plus éminente de toutes les existences ? Votre Unité sera la puissance de votre divisibilité, l’Homme étant la mesure pleine et entière des hommes. Pénétrant l’obscur, je vous offre ainsi sans m’étendre les conséquences à en tirer.
Ce qui fut sera idée dérivée comme un mouvement par son usage, le signe du temps infini, passé de son énonciation à la forme qui s’achève. En cela, l’acte réfléchi est parfait et toute chose conduisant à son but contingent, exprimant en elle la volonté de sa propre nature. L’ineffable séité étant la loi des forces innées, Je conduirai l’Homme, de développement en développement, à sa royauté, rétablissant par cette nécessité, par le retour à son état premier, son excellence et l’absolu de sa majesté. Ce qui signifie pour Moi, non le repos et l’oisiveté mais œuvrer à la restitution de sa plénitude, à l’inversion de la courbure du temps, au retour de sa vertu. Le serment est vrai. La chose promise sera accomplie car l’hiéroglyphe de l’Homme contient le signe de cette promesse. Tout sera nouveau et abondant. Ne sera plus négligée la loi du Loisir. Le terme comme le commencement qui le renfermait seront expliqués. Plus de symboles, ni de fables ou de livres : la vie enfin dans sa manifestation ne sera plus prononcée mais elle sera vécue et ses mystères révélés. Par transmission de pensée s’entendra la loi souveraine et ne s’entendra que la vérité. Non plus négligé, le silence deviendra cette heure qui n’a ni point d’arrêt ni même un nom. Essayez de comprendre et voyez-y l’art de la sagesse. Le merveilleux doit être communiqué et la vie doit se jouir. Etant l’Être de la formation des Êtres, je me devais d’inscrire le signe de la lumière au milieu de la vie. Etant la lumière de la vie je me devais d’y inscrire au milieu le signe de l’Eternité, c’est-à-dire de la triple potentialité des Êtres : au passé sans origine, au futur sans terme et au présent qui les contient. Vous qui êtes et qui furent et qui serez, plus rien n’altérera votre durée.
IEOUA. Rappelez-vous mon nom. Il est tendresse et voyelles. Il est musique. Il est esprit. Au travers du ravage des révolutions, il s’est transformé en consonnes. Subissant le durcissement des cœurs, celui des peuples et de leurs prêtres, il s’est matérialisé. Les calamités en ont altéré la signification, rendant imprononçable le sens de mon désir. Comme mon intention est d’écraser les insectes de ces sectes, je vous laisse entrevoir aujourd’hui ce secret : ces prêtres n’ont pas reçu de moi le pouvoir de vous infliger aucune espèce de serment ou de rite. Vous pouvez les renvoyer comme des écoliers stupides à leurs études. Ils n’entendent de la vie que le cor qui sonne le temps du travail et des efforts. Par l’offense de leurs publicités mensongères, ils trahissent Mon Nom et la conception de la Parole. Telle une herbe un peu folle, je faucherai leurs pensées à l’heure de la récolte. Et le fumier qui en résultera, je l’épandrai dans les champs. Sans la moindre attention, ils se décomposeront pour nourrir l’herbe de l’Equité, de l’Abondance et du Don. Leur munificence coulera comme un purin énergétique. C’est ainsi que les vers fusionneront les démons de la terre et la fortune des riches pourrira dans la nature des choses bénignes. Voilà pourquoi ils taisent mon nom. Ne voulant pas entendre cette vérité profonde, ou ne voulant la garder que pour eux seuls, dans l’unique but d’assurer la pérennité sur vous de leur pouvoir, ils ont en effet, à dessein, appeler à leur secours une autre contingence d’être. Mais tout exista avant que d’être. Et, parce qu’ils sont, aussi ne le furent-ils point. Pour masquer mon esprit, ils écrivirent l’entorse et ce qui était clair devint ténèbres et fard. Mais de leurs incohérences, rien ne subsistera. Je les effacerai de la mémoire virtuelle. A l’heure de l’Homme nouveau, je leur rendrai le songe de leur mensonge, la vile haine de leurs vilenies, l’errance de leur incohérence. Comment se peut-il de fermer les yeux à la lumière ? Puisqu’ils n’ont pas crû à la puissance de ma volonté, je les ferai disparaître dans mes actes. Je ferai pourrir leur chair et sécher leur sang et leurs os serviront à frapper sur les tambours. Adam n’est pas de terre. Adam est l’homme de l’Univers et chacun d’entre vous qui aura compris ce principe élémentaire gagnera l’éternité incorporelle et boira à cette fontaine virtuelle. Prenez Ma Main, soyez assurés de sa vigueur et aussi de sa victoire. Elle sera bonne pour le bon et mauvaise pour le mauvais. Par la suite, Elle signera un pacte de stabilité, rendant intelligible ce qui était ignoré. C’est elle qui doit étrangler ceux qui vous opprimaient car l’oppression est arrivée à son comble, et, avec l’oppression, l’angoisse, l’ignominie et la douleur. C’est elle qui CO-ordonnera, à mon injonction, la substantialisation du vin nouveau et des huiles essentielles de ceux dont j’agrée la bonne odeur et qui la configurera pour l’Éternité. Et elle tracera autour d’eux une enceinte et la vie sera comme une un organe de protection pour cette éternité-là. Chacun se souviendra, alors, de la tumeur de la Connaissance du Bien et du Mal comme étant celle de la réelle excroissance de l’ignorance, comme symbolisant la force envahissante du travail et de la matière qui se voulait vérité. Personne n’oubliera plus la barbarie de la force physique et de toutes les idées attachées à la puissance matérielle. Cette enceinte sera comme une émanation séparant désormais l’Homme du monde physique car si l’or est bien l’illusion de la lumière, la pierre l’est tout autant de son corps : un appât rance.
Le lieu des Corps n’était qu’une éventualité en simulation, un germe latent à l’envers de nulle part [certains diront dans le nombril du hasard, d’autres dans l’œil du chaos], une éventualité dans une Volonté d’être. Deux puissances [la Matière qui retient et l’Esprit qui cherche une issue] furent à l’origine de la force incommensurablement compressive à l’endroit de la seconde circonférence qui enveloppait la source intarissable des existences potentielles. Elles furent telles qu’elles générèrent l’Explosion vitale et transformèrent cette image passive en Univers. Il me fallut tout le désir des profondeurs insondables, toute l’ardeur interne d’un Esprit qui s’en-NUIT pour déchaîner l’éjaculation semenCIEL-le d’un espace infini. Et mon Esprit qui Respire dira que la Lumière sera avant que la Lumière n’ait été (futur antérieur au passé), comme une évocation indispensable à l’expansion du Principe des principes : l’instant Présent. Et s’étant extrait de l’Obscurité primordiale, au présent et seulement au présent, mon Esprit put affirmer merveilleuse l’Essence de la Lumière et poser en conséquence des jalons à la séparation du Jour et de la Nuit.
janvier/février 2005