Poncez Pilates

 

 

à Al Pavl

En avant les poulets impérieux paludisme de l'ordre mercenaires de la soupe bouillon de Ramadan
Écumant la sueur des pèlerins inadmissibles préparez le calendula transbahutez les badauds baudets au galop
Tribunal des vieux boucs pharisiens poncez poncez Pilates vive les vacances dans l'apparence
De l'ordre et de la correction buvez un coup à Rome condescendez par nécessité et bordez le soleil
Vaut mieux le faire maintenant ça prendra au moins trois heures pour le retirer de là
Où gît dans le caverneux terne un os à vos présences

Je proteste je suis né irréprochable ne me demandez pas chose autre qu'égorger le néant je veux dire
A/néantir refouler d'un tremblement d'arôme ces pensées dangereuses résultat de tant voir et de
Se taire quand il faut il faut ça serait à refaire je le referais ne me remerciez pas je n'ai pas pu refuser
Le plaisir est officiel j'ai tué Dieu dans son sang bons et aloyaux sévices ignoble tout de même et déloyal
Poulets poulets volailles pontificales pondez vos frais œufs hic et nunc ma science n'est rien qu'est-ce que
La vérité rien d'autre qu'un sac de millet pour nourrir des poux saints diantre mon cœur dégringole
Au bruit des messes en faux bronze qui tombent sur ma salade qui donc a bouffé le soleil je distingue
Seulement le sang d'une cascade de femmes qui se ruent sur les steaks tartares je vous jure je m'engage
À relire l'histoire dans l'intestin des vers

Poncez poncez Pilates vos crânes calcaire c'est le moment que chacun s'étudie et fouille un peu
Sa tête pour voir si un fœtus à Papa n'aurait pas greffé un coing dans le u de son appareil
Génito-pénal celui qui lave les mains enfin de quel pus : " Dis tu voles quand, zzzzz, Oint sur l'épi ? "
N'ayant plus d'as ce soir j'ai dîné d'un cachet d'antipyrine la liberté à ce prix mon esprit désapprouve
C'est comme les poulets somme toute coupables de n'être pas coupables mais bon le couperet de la Loi
Haro sans réfléchir s'abaisse affaire de réflexe délicatesse avertie sans cesse ne cesse et ressasse
Et repasse il n'est pas interdit de penser mon visage se parchemine j'y lis mes traits vingt fois par jour
J'espérais la réponse à une question d'importance
Le Blanc ou lac fuiffe

À ce point abandonné au seul recours ventriloque du temps interrogeons les poupées masquées de la pluie
Les vagues de wagons immatriculés Jérusalem 33 tonnerre cyclone tourmente en Haute-Garonne
-2=31
L'exil abyssin à l'Hôtel du Négus où devenu Ponce saint patron gugusse bourgeois grâce au mythe
Gastrique jusqu'à horripiler l'heure sous ce pied cherchez l'âne à grammes l'ombre dans la nuit est
Rétrospective ô le cadran a ses laps qui progressent comme une maladie longtemps inexplicable puis
Invasion en diligence jusqu'au prémonitoire Panthéon du démon prétoire ah Rome Rome chérie j'ai bien
Gagné de la milice et les pompiers n'ont rêvé de moi qu'en clou ne manquait à ma pompe qu'un nez rond
Jusqu'aux Rutules qui flambèrent local et ma harangue de flamines ruisselante encensait le jus piteux
D'épines finalement trop de condescendance me fit succomber dans un écrin de sangles tant de sang
Je me sentis écrabouillé sous le guano bouilli en compagnie d'un sanglier ah sinistre ciel de cet office
Combien je fus effaré

Six appariteurs à plumes tournoyaient au-dessus des trous noirs de ses yeux officiels
Noyé là haut sur la tour de Siloé tandis que des mains funestes jetaient le sort
En chuta Mercure aussi bas qu'en hiver à l'intérieur du labyrinthe oraculaire de l'antique Python
Les pierres fermentaient vieux richard explorerai-je ce trésor quoique des fûts de vin rêche en chêne
N'inspirassent pas mon gland d'ailleurs derrière moi le reptile soupirait la panse décomposée bon bon
Le prince est pâle et nu c'est fait passez pilotes vos avions seront voisins au pignon des nuages ils sèmeront
Quelques champignons sur un curieux pays sans ours ni bisons et dans une aube d'insomnie la rumeur
Gigantesque brûlera les rêves s'élevant d'une fureur solaire

15 avril 2006