Il n'y a pas de Hasard
à ce qu'existe le Hasard
à Sophie Babert
Il n'y a pas de hasard
à ce qu'existe le hasard pagure bolet vomi comme un proverbe
Sortant de ta bouche inépuisable en paroles de marbre près
de laquelle j’aimais tant
L’éruption d’animaux versets sagesse infirme au temps
de la moisson en bocaux coopérative
Explosions de cervelle par les failles épiscopales celles qui
expectorent les scribes fétus sans trésor
Comment fais-tu toujours occupée à ranger tes œufs
méditations progéniture ou loues-tu des fœtus
Cathodiques pour te coucher dans la pierre pour t’en faire ce
refuge un organe contre les intempéries
Avec quatre paires de bras il n’y a pas mieux pour adhérer
au vide être à l’aise en haut
En bas tout devient facile quand on s’accommode au poids cet atome
éclair vertigineux soupir
De la poussière
Peux pas moi feu de
paille enthousiasme sentimental cœur net de fortune de famille
Chez moi on ne sait où appelle ça comme tu voudras
sans pour sang debout tant boue
J’ose dire c’est bien moi à crédit
et ma troupe de grimaces le plus souvent vice d’apôtre
La corde au cou de l’argent dans ma poche manchot treize
à table le bel imprévu comment
Alimenter 5000 poissons avec une soupe aux lys des champs oui ou non
tu ne lieras pas
Ma bouche elle trop rappelle tes promesses embaumant la synagogue au
trot comme c’est commode
Mais n’en parlons plus ça ne fait rien tout ça
les miracles c’est étonnant viennent en camarades
J’ai vu un chat bâiller devant un microphone le jour du
sabbat à point nommé adieu le débat
Au beau milieu des tuiles paralytiques ou aveugles ou cul-de-jatte recousues
dans le désordre
L’œil remis tu n’as pas idée loin de la figure
ce désordre est à se tordre quel espèce
de malheur
Joli femme abri côtier petit lait figuier comment ne pas haïr
ton père quand la logique est froissée
Et l’appétit moyen et les satisfactions moyennes et l’instinct
à l’ombre de charmes secs si je peux
Grincer des dents explique pourquoi mon oreille débitée
en virgules et ces lueurs sans points
Toujours la même injure le silence atroce entremêlé
d’insinuations fermeture éclair bout châssis
Lance rabat sur le fourré embarras si tu as si faut pas c’est
pour mis peau qui ouvertement l’est messie
Au je nous du mur
Comment t'en vouloir
ou lui ou moi ou la nôtre c’est nous c’est lui qu’est-ce
que nous sommes
Qu’est ce c’est à la fin l’équité
l’ordre public la tradition la modération qu’on meure
pour ça
Si je me trompe alors qui donc m’a ouvert les yeux ton cou flexible
avait la nuque raide ha ha
Petite plaisanterie pour savoir si tu peux encore te moquer de toi ou
félicité contraire
Avec qui tu sais plaisir composé ou avec choses de plus hautes
questions question d’enrichissement
D’un insatiable démon quelque chose dans la soute achève
ma statue je suis un chamelier authentique
Il n’y a pas plus nul que moi par exemple j’admire
les macchabées tentation davantage raisonnable
Qu’être clair ou prélat ou travesti de quatre sous
ou d’accrocher aux branches ce trou qui se déploie
Au sommet de ton temple panorama des royaumes qui t’appartiennent
mais que veux-tu j’ai mal
À la gorge en te vénérant je ne peux achever ma
mémoire douze moins dieu égale onze odieux
Je n’ai pas consommé la rupture je tiens trop à
ta riche relation ma trésorerie mon puits inépuisable
D’idées de vérités parfumées à
quatre pattes et tout le sanhédrin et toutes les fumées
tant de sable
En un tour de main les scandales mon émotion compréhensible
bouquet distingué et sympathie
De tes lèvres et baisers troublant ma réputation ah le
monde le monde n’existe pas il n’y a que les larmes
Qui m’ont enveloppé et ce soulagement de comprendre que
c’était pour quoi j’étais né l’auréole
Solitaire le sacerdoce être jeté avec mépris comme
un mendiant à qui tu ôtas l’échelle tu t’es
réconfortée
Auprès d’un excellent maître supérieur en
tout qu’il en sera mort nu sur son lit de glace comme l’eau
De ses ingrédients
D'où je suis
maintenant détaché lit et râlement dépression
couronné de pierres je comprends ce qui m’est
départi
14 de Nizan au nid Golgotha sans croix même rudimentaire
juste une montagne marécageuse
Où rêvent les arbres au charpentier abattu prétexte
exactitude j’ai fait le tour du bien et du mal
Philo Sophie fil au triste logis tressé en ce moment débris
sur les orties la corde tenue par des gens
Malveillants voir là un présage je ne peux répondre
s’il existe un sage dans ce pré à qui appartiendrait
Le souffle ou l’esprit l’âme démodée
dans sa triperie perpendiculaire à l’ivraie ou à
la faux je n’ai pas une
Once de plomb sur terre et ne dépendant du poids je ne rencontre
plus d’obstacle pour m’équilibrer avec
Le vent tant je suis suspendu oscillant vers toi ma jeunesse ô
éviscéré je ne peux guère laisser à
l’aile Êve
Oscillant entre toi et toi autre chose que ces traces
14/15 avril 2006