Tocsin pour des millions d'Ânes

par Henry Lawrence

Trois prostituées, en quête d'ouverture pour leurs entrailles souterraines, sont-ce ces Hautes Assemblées qui entérinent et fouissent la misère en France, qui vont et viennent produisant on ne sait quel effet sur le peuple, peut-être donner le change de ceux qui s'agitent du centre de leur bocal hémicyclique jusqu'aux frontières de l'état bientôt dissoutes ? La merde a la vie longue. Elle est même fortement puantoactive, issue du cul des coeurs pleins de civilités, née de l'entreprenant militaire et de l'entremetteuse industrie. Pour tous ces Hauts Dirigeants, point d'embarras feint : retraitement des combustibles et retraite des ouvriers vers une fosse identique aussi bien qu'aux mêmes Hauts-Fourneaux.

Trois prostituées, en quête d'une occasion où le citoyen peut braire à l'envie (c'est de cette manière, pensent-elles, qu'il donne son avis)- se sont maquillées de l'hymne national, les médias étant à discrétion sous leur bannière et, de ce fait, se taisent comme des alligators repus par leurs appointements. Ainsi les occupantes aux plus distinguées fonctions de l'état agissent en opposantes au projet du peuple qui consisterait à extraire les problèmes de leur cadre local et d'atténuer les polémiques stériles. Aucun citoyen n'a, à ce jour, trouvé de solution pour le futur quant à la dèche, sans balayer ceux qui la fabriquent, qui la gèrent et qui considèrent cette dèche comme un postulat sacré.

Quoique l'inventeur de la misère soit mal connu, cette dernière constitue la phase ultime au-delà de laquelle aucun retour en arrière ne soit possible, mais plutôt aller en colère droit sur les héritiers de cet inventeur et déclarer en déchéance ceux-là que la richesse achète.

Les visages en France souterrainement manifestent et s'opposent aux ministres, décrètent une morale, méditent la bataille contre les députés du Nord, du Sud et de Navarre. Les bouches convoqueraient bien aux travaux forcés ceux qui votèrent les lois iniques : « Nous avons choisi de renverser les candidatures politiciennes, explique MIX 29, dans son rap, car les seules qui puissent être recevables, les seules pour lesquelles nous pourrions être favorables ne s'imposeraient non pas par la loi des urnes mais par le respect des échéances d'un programme et par les résultats qui satisfassent non pas le Parlement, les députés de l'Est et de l'Ouest, mais l'avenir de milliards de jeunes pour des millions d'années ». Et, dès lors, les jeux ne sont-ils pas déjà faits ?

La vie a trouvé un site d'accueil définitif : la tombe pour l'éternité. Les enquêtes publiques concordent, il est aussi impossible d'obtenir la première sûreté : l'environnement.

Pourtant, des bras en France ont prévu la libération légalement. La loi des boucliers contre l'impuissance dévastatrice du Parlement français face aux industriels ( la population n'étant pas consultée sur leurs choix et n'ayant pas le temps à l'étude des voies, des risques, des incidences, des conséquences). Mais, pour les industriels le peuple est, sinon nocif, au moins inexistant.

Oh la la, la dèche a la vie longue ! Et ce n'est plus des tombes que s'élèvent les voix de détresse mais des ventres de mères encore vierges ! Quel argument peut tenir face à l'enfouissement des générations présentes et futures dans la fosse de la science et de l'industrie ?

Oh France ! à long terme, ils auront transmuté ainsi la vie en plomb de ton peuple et de leurs descendants. Le gouvernement caresse le Parlement. Parmi le peuple on caresse leur déchéance. Car la loi doit être gardée à l'esprit et vivifiée par l'exemple même des législateurs. Or ces derniers se sont transformés en médecins légistes de la loi et toute leurs recherches « ne consiste plus qu'à l'engluer dans le bitume ».

Trois prostituées, ça use ça use
Trois prostituées, ça use les dés putes hé !

Ma première se prénomme Industrie
Ma seconde Science-Economie
La troisième très fière est pleine d'assurances

Trois prostituées, ça use ça use
Trois prostituées, ça use les dés putes hé !
La maquerelle on l'appelle : «Elise ! Hé!»

septembre 2000