Vive la Révolution judiciaire !
par Henry Lawrence
Vive
la révolution judiciaire ! Contre le crime politique ! Au ban de
la nation les responsables qui sont au pouvoir !
Le vol, le recel
et les abus de confiance des gens d'état, du fait qu'ils sont l'œuvre
d'élus auxquels les citoyens ont délégué les
rênes de la gestion, doivent tomber sous un couperet pénal
plus sévère que pour nul autre citoyen. Car les malversations
économiques sont les causes premières de la délinquance.
Les adolescents qui
brûlent des voitures sont, comparés à ceux qui détournent
l'argent public, de piètres bandits. S'il nous fallait juger de
manière impartiale, nous pourrions déclarer que les soviets
locaux, constitués d'association de malfaiteurs au service des
appareils politiques nationaux et des consortiums internationaux, apparaissent
comme infiniment plus nuisibles que les casseurs des banlieues puisqu'ils
sont dans leurs agissements « autruchéens » les véritables
commanditaires de la misère actuelle, qu'ils poussent à
la détresse, sourds aux doléances du quart-monde dont ils
ont sciemment planifié premièrement l'émergence,
secondement la banalisation et troisièmement la répression.
Pire encore, le soutien
logistique aux bandes organisées qui s'instituent « gouvernements
» de tel ou tel état sur la planète mais qui, en réalité,
se révèlent être des dictatures au service des groupements
financiers extra-nationaux, doit être considéré comme
crime contre l'humanité et passible de la loi martiale. Pour quelques
dollars en plus, de tels groupements n'ont-ils pas à leur solde
les agents nécessaires à l'infiltration des cellules terroristes,
déstabilisant telle zone géographique qui recèlerait
les ressources tant convoitées, avec pour objectif unique les parts
de marché à « conquérir » et un monopole
à plusieurs têtes qui se voudrait inéluctable ?
Les véritables
marchés criminels s'étalent à la vue de tous : ce
sont les marchés boursiers où la vie et la mort des peuples
et des nations, qui se jouaient autrefois entre la « roulette russe
» et le « poker américain » (nous savons pertinemment
que le jeu russe est un exercice par essence suicidaire et que la victoire
ne pouvait qu'être adjugée au pratiquant du bluff !), aujourd'hui
par le vol manifeste contenu dans le terme même d' « entreprise
», (prendre entre, c'est-à-dire s'accaparer une part dans
l'échange) sont devenus les « enjeux » sans mise d'un
« monopoly » à l'échelle de la planète.
A l'épicerie fine des milliardaires nous pourrions trouver cadavres
séchés au soleil du Sahel, organes d'enfants sud-américains,
prostituées d'Extrême-Orient et fragments déchiquetés
de millions d'individus qui ont eu pour seul tort de passer sur une mine
antipersonnel (le personnel n'est plus ce qu'il était !).
L'ère nouvelle
devra être amorcée par la révolution judiciaire, une
répression sans pitié contre toute idéologie qui
ne ferait pas en République française profession de foi
des grands principes de notre nation — Liberté Egalité
Fraternité, une fermeté sans faille à l'assaut du
copinage et de la nouvelle féodalité régionaliste.
L'acte de justice ne se démontre pas en cirant les parquets mais
à coup de lattes dans la fourmilière inopérante des
gens de pouvoir qui accusent réception des plaintes de leurs citoyens
et leur répondent avec une langue de bois.
L'ère nouvelle
commencera par les fers aux pieds de ceux qui ont envoyés en prison
des malheureux pour leurs propres crimes, qui ont dévoyés
la Déclaration des Droits de l'Homme afin de s'asseoir par de Protocoles
Solennels en haut d'une hiérarchie anticonstitutionnelle puisqu'inégalitaire.
Quand un président de la République prône l'égalité,
cette égalité doit être aussi des traitements et si
ce citoyen président prône la fraternité il se doit
aussi de montrer l'exemple en partageant sa fortune personnelle avec les
citoyens clochards dont il pleure théâtralement la situation.
Quand un peuple se
déclare fraternel, il se doit, non seulement de ne plus commercer
avec des « gouvernants » étrangers qui maltraiteraient
toute ou partie de leur population, non seulement de rompre toute relation
diplomatique avec de tels scélérats, mais par tous les moyens
abattre les dictatures, emprisonner les citoyens français qui les
cautionneraient, les armeraient et les subventionneraient, confisquer
l'ensemble de leurs biens à telle fin que le bruit du zèle
déployé par la République française dans la
poursuite de tels citoyens criminels effrayent ceux qui n'entendraient
dans la voix du peuple français qu'un chant simplement de partisans
et non pas la joyeuse ô raison de fumer délibérément
avec le sang des ennemis du genre humain les sillons de la terre patrie.
La révolution de 1789 ne fut pas qu'une révolution française
; elle contenait en germe déjà la révolution universelle.
Oublier cela c'est renier la vocation unique de notre république,
c'est subventionner l'anarchie parlementaire actuelle.
L'ère nouvelle
commencera donc par placer à l'Assemblée Nationale, face
aux commissionnaires des lobbies de l'hydre démago-financière
que sont les députés d'aujourd'hui, des citoyens représentant
le quart-monde qui revendique au moins l'autre hémicycle, que les
lois proviennent d'une écoute sincère des doléances
du peuple (et ne soient pas les reflets dans le miroir aux alouettes de
la propagande et des sondages), qu'elles redonnent espoir et joie aux
citoyens, et but dans leur vie, et raison de mourir. Car crever pour engraisser
les cochons de l'industrie ou bien juste pour faire tourner la machine
effrénée de la consommation ne peut en aucun cas provoquer
des explosions de rire et ranimer la chandelle froide de notre jeunesse.
Ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à
la lanterne ! Ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates
on les pendra !
Il ne peut y avoir de Liberté, d'Egalité
et de Fraternité
sans Justice.
Vive la Révolution Judiciaire !
Vive la République Française !
juin 2002