instant note frère

 

rien ne monte rien ne descend aucun mouvement latéral
il se lève
rien ne bouge ni l’être ni le non-être ni l’idée ni le prisonnier enchaîné ni le tramway
il n’entend rien autre que lui
ne comprend rien autre que les chaises la pierre le froid l’eau — connaît passe à travers la matière dure
n’ayant plus besoin d’yeux il les jette dans la rue
dernier éclat du sang dans les tenèbres
dernier salut
il arrache sa langue — flamme transpercée par une étoile
tranquillisée
automne morte comme une feuille de palmier rouge

et réabsorbe ce qu’il a nié et dissolu le projette dans l’autre hémisphère seconde saison de l’existance
comme les ongles et les cheveux croissent et retournent