Aube,
adieu! Je sors du bois hanté; j'affronte les routes, croix
torrides. Un feuillage bénissant me perd. L'août
est sans brèches comme une meule.
Retiens
la vue panoramique, hume l'espace et dévide machinalement
les fumées.
Je vais
m'élire une enceinte précaire : on enjambera s'il
faut le buis. La province aux bégonias chauffés
caquète, range. Que gentiment s'ameutent les griffons au
volant frisé des jupes.
Où
la chercher, depuis les fontaines? A tort je me fie à son
collier de bulles...
Yeux devant
les pois de senteur.
*
Chemises
caillées sur la chaise. Un chapeau de soie inaugure de
reflets ma poursuite. Homme... Une glace te venge et vaincu me
traite en habit ôté. L'instant revient patiner la
chair.
Maisons,
je m'affranchis de parois sèches. On secoue! Un lit tendre
est plaisanté de couronnes.
Atteins
la poésie accablante des paliers.
19 février 1916.
|